jeudi 27 décembre 2007

La Lorraine sous la neige

La Lorraine était une habituée ces derniers temps des températures négatives, températures qui donnaient une jolie couche de givre blanc à tous les éléments végétaux. Mais le tapis de neige qu'on attendait pour le 25 décembre, pour le jour de Noël est finalement arrivé le lendemain, le 26 décembre, accompagné d'une couche de verglas. Les enfants devraient se réjouir, car à -3° C, la neige n'est pas prête de fondre. Mais ce n'est pas une belle poudreuse comme sur les pistes de ski, c'est une neige dure, melée de verglas.

Qui dit verglas dit difficulté de circulation. La Moselle ne devrait pas avoir de soucis car il s'agit d'un jour férié (depuis le Moyen-Age où la St Etienne était la fête nationale de la République messine), mais les trois autres départements ne connaissent pas ce régime et doivent donc partir travailler. Tous n'ont évidemment pas la chance de pouvoir aller travailler en train, et dès lors, malgré la prudence de mise, des accidents ont eu lieu.

Tous les départements lorrains, sauf la Meuse sont en vigilance orange jusqu'à jeudi 10 heures et la circulation est très difficile. Sur le grand Est, ces conditions météorologiques ont occasionné une dizaine d'accidents de poids lourds et une quinzaine d'accidents pour les véhicules légers. Mais il y a eu plus de peur que de mal puisqu'on ne dénombre que quatre blessés légers.

vendredi 21 décembre 2007

Metz gardera t'elle son maire?

Alors qu'il est au pouvoir sans discontinuer depuis 1971, le maire (DVD) de Metz, Jean-Marie Rausch brigue un septième mandat. Le maire-candidat, âgé de 77 ans a "decidé de présenter candidature à la mairie de Metz avec une liste à majorité UMP mais où il y aura àgalement des socialistes et des membres de la société civile".

Le maire avait posé comme condition de sa candidature une "excellente santé". Il faut donc en déduire qu'il doit la juger excellente. Cette bonne forme est peut-être due aux sondages qui le donnent favori pour sa réélection. A noter cependant qu'en 2001, la ville de Metz avait connu le plus fort taux d'absention (53%) de France pour le scutin municipal. Est ce pour cette raison qu'a eu lieu le ravalement de facade de la mairie, pour donner un souffle de nouveauté?

Mais qui sont au juste les autres candidats? Il y a d'abord Marie-Jo Zimmermann qui a fait savoir sa candidature le 16 décembre 2007. Or cette dernière était la candidate UMP. Si le maire se représente, il est fort probable qu'il obtienne le soutient de l'UMP, sous conditions bien sûr. Marie-Jo Zimmermann avait cependant fait savoir qu'elle se présenterait avec ou sans investiture officielle. Son ambition est de "faire de Metz une ville européenne forte". Elle n'a d'ailleurs pas peur des contradictions puisque si elle souligne qu'elle "ne supporte plus de voir des directions régionales qui partent s'installer à Nancy", elle explique que "Nancy n'est pas une ville rivale, ces deux pôles feront de la Lorraine une région qui compte".

Nathalie Griesbeck a quand à elle annoncé sa candidature comme tête de liste du MoDem, le mouvement de François Bayrou. A gauche, Dominique Gros se présente sur une liste de rassemblement avec le PS, les Verts, le PC et les militants de MoDem "à sensibilité de gauche". Le Front national devrait également se présenter, ainsi qu'une liste d'extreme gauche et une liste de la société civile de Metz2008.com.

jeudi 20 décembre 2007

Le troisième tome de Magasin Général

J'avais beaucoup apprecié "La Quête de l'oiseau du temps" et "Peter Pan" de Regis Loisel et c'est donc tout naturellement que je me suis lancé dans "Magasin Général" de Loisel et Tripp. Les deux dessinateurs ont réuni leur talent pour cette série et le resultat est assez réussi. Les traits de Jean-Louis Tripp et ses couleurs donnent une atmosphère chaude et agréable aux décors.

Nous sommes dans les années 1920 au Quebec et nous suivons l'histoire de Marie, une jeune veuve. Celle-ci rencontre Serge, un restaurateur qui vient exercer dans son épicerie. Ca, c'est pour les deux premiers tomes. Je trouve qu'ils ont une atmosphère, on se sent bien rien qu'en les lisant, comme si on était au coin du feu et que le monde exterieur n'existait plus.

Seulement voilà, le troisième tome se complique avec l'arrivée des hommes, qui sont rapidement jaloux des talents culinaires de Serge. La situation s'envenime et ce dernier cherche rapidement à quitter le petit village où il a élu domicile. L'histoire est d'un très bon niveau mais je trouve qu'elle n'atteint pas la force des deux premiers tomes. Les auteurs ont fait passer l'histoire prévue en trois tomes à 6 tomes et le ralentissement du rythme est palpable.

Il ne reste plus qu'à attendre le prochain tome pour avoir une autre tranche de vie de ces personnages si attachants. Mais j'attendrais une quatrième tome mieux rempli et plus fouillé que ce troisième. Et puis, il se finit un peu en queue de poisson.

Ceci dit, ce troisième tome ne devrait en aucun cas depareiller votre bédéthèque, on a la une vraie histoire avec de beaux dessins et une vraie profondeur. Et si je dois choisir entre XIII et magasin général, je n'hesite pas une seconde.

La monarchie conserve...

Elizabeth II, la reine de Grande-Bretagne sera - si elle est encore vivante ce soir - le monarque britannique le plus âgé, après la Reine Victoria, enfin celui qui a vécu le plus longtemps. La Reine, qui a passé l'âge de 81 ans, 7 mois et 29 jours semble toujours être la grâce et le glamour incarné. Enfin, là ce n'est pas moi qui le dit.

Sa royale personne est née le 21 avril 1926 et est à ce jour toujours vivante. On peut dire sans conteste que pour ses 81 ans bien sonnés, elle a l'air plus vivante que son arrière-arrière-grand-mère la reine Victoria.

La Reine ne celèbrera pas cet anniversaire particulier et certains semblent s'en etonner. Soyons sérieux, ce serait un peu glauque si elle célébrait le fait d'être encore en vie. Mais la Reine Elizabeth, si elle devient le plus vieux monarque britannique ne sera pas pour autant celui qui a régné le plus longtemps. Elle devra attendre jusqu'au 9 septembre 2015, puisque son règne a commencé en 195, pour surpasser la Reine Victoria (encore elle!). Elle aura alors 88 ans. Mais bon, quand on voit la longévité de sa mère, il est fort probable qu'elle y arrive sans peine.

La Reine est aussi le premier monarque britannique a avoir envoyé un e-mail. Ceci dit, elle a le record facile, son père était mort quand l'informatique n'existait pas. Mais la souverraine a encore du chemin à faire pour rattraper Pépi II, pharaon d'Egypte qui a regné 94 ans et est mort à 101 ans.

Les Français aiment l'Europe?

La France deviendrait elle europhile? D'après l'Eurobaromètre, 58% des Européens et 60% des Français sont "favorables à l'appartenance de leur pays à l'Union européenne". En soit, ce chiffre ne veux rien dire, c'est comme si on demandait aux Bordelais s'ils étaient heureux de faire partie de l'Aquitaine. Qui plus est, ce chiffre est faible puisque dans les années 1980 plus de 70% des Français y étaient favorables. Mais on note une amélioration pa rapport au début de l'année ou seul 52% des Français se disaient favorables.

Les chiffres de la confiance accordée à l'UE sont bien plus interessants car plus concrets. 51% des Français font donc "plutot confiance" à l'Union européenne (48% pour le reste des Européens). Notons que 42% des Français font confiance à leur gouvernement. Les institutions elles recoltent 54% de confiance pour la Commission européenne et 60% pour le Parlement européen. C'est beaucoup mieux qu'en 1999 où la Commission recoltait 40% et le Parlement 50% en Europe. La France trouve que "la voix de son pays compte dans l'UE" à 86%.

Après avoir lu les chiffres brillants cette enquête d'opinion, je ne peux me que me demander où ils sont allé chercher leurs chiffres? L'échantillon français représente environ 1000 personnes, certes, mais je ne m'étais pas particulièrement rendu compte d'une telle confiance au sein de la population française.

mercredi 19 décembre 2007

C'est quoi l'Europe?

Avec la signature du Traité de Lisbonne le 13 décembre, je lis un peu tout et n'importe quoi sur les institutions de l'Union européenne.Certes les Traités ne sont pas lisibles pour tout le monde, mais il en est de même pour la Constitution de la Vème République. Le but des Traités modificatifs est justement de rendre plus simple les institutions. Donc commencons par le début.

La Commission européenne est souvent décrite comme un monstre bureaucratique. Alors certes, il y a beaucoup de fonctionnaires européens, mais l'Union européenne emploie autant de fonctionnaires que la mairie de Paris. A noter que Paris est une ville de 3 millions d'habitants et que l'Union européenne regroupe 27 Etats pour un total de 500 millions d'habitants.

Je lis que l'Union européenne serait une dictature. Mettons les choses au clair. La Commission euopéenne, qu'on peut assimiler à un gouvernement européen, doit être approuvée par le Parlement européen avant de prendre son mandat, de 5 ans. Si le Parlement européen désaprouve l'action de la Commission, celle ci peut faire l'objet d'une motion de censure.

Rapellons que le Parlement européen est élu au suffrage universel par les citoyens européens et qu'il est avec le Conseil de l'UE le principal organe législatif de l'Union européenne. La Commission ned écide donc pas toute seule, de manière autocratique.
Le Conseil de l'Union européenne, aussi appellé Conseil des Ministres dispose du pouvoir de décision. Il permet de representer les Etats au sein du processus décisionnel de l'Union européenne.

Le Traité de Lisbonne vise à améliorer cette représentativité démocratique avec un pouvoir accru aux Parlements nationaux, le droit d'initiative citoyenne, entres autres. Un autre changement capital est la nomination du Président de la Commission européenne - actuellement Jose Manuel Barroso - par le Parlement européen.

dimanche 16 décembre 2007

Comment donner une légitimité au Traité de Lisbonne?

Le Traité de Lisbonne a été signé par les dirigeants européens dans la ville du même nom. Ce traité reprend 96% de la défunte Consitution européenne qui avait été rejetée par référundum le 29 mai 2005. Pourtant, les électeurs français et néérlandais avaient voté "non" à ce traité. Plutôt que de faire la même chose que les Irlandais pour Nice, où le Gouvernement a expliqué aux électeurs ce qu'apportait le Traité après son refus par référundum, les Chefs d'Etats européens préfèrent sauter cette étape et expurger la Constitution.

Mais ce Traité est l'avenir de l'Europe, même si de fait il n'est qu'une étape avant un autre Traité du même genre. On se refère a l'exemple des Etats-Unis. Mais certes, à l'époque les Etats étaient 13 et non 27, ce qui rendait le consensus plus aisé. Cette constitution implique l'avenir de l'Union. Ne faudrait il pas alors mettre en place un référundum, dans tous les pays européens le même jour. Et si une majorité des 500 millions vote oui, alors on pourra déclarer le Traité adopté.

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What a Metz !

Metz est belle, Metz est grande, Metz est magnifique. C'est surtout un plaisir de voir l'Hotel de Ville et l'Office du tourisme propres avec leur façades refaites. Bon, ne parlons pas de la cathédrale, que je n'ai jamais pu voir entièrement propre et c'est bien dommage. Je patiente depuis ma plus tendre enfance pour enfin voir la Tour de la Mutte nettoyée. Donc je déambulais calmement dans Metz, quand tout à coup de petits signes blancs sur le pavé tricentenaire ont attiré mon regard.

Metz avait dégagé ses places de stationnement de la place d'Armes dans les années 70 et voilà qu'elles reviennent? Qu'on les mette en face de la Cité administrative, je veux bien, c'est moche, mais polluer la vue sur le plus beau monument messin - la cathédrale - par un parking de voitures, c'est un comble! N'import quelle grande ville a compris l'interêt d'enlever les voitures à poximité de ces lieux touristiques. Mais pas Metz à priori, Metz qui fait marche arrière.

Qu'on ne me fasse pas croire que c'est parce que le secteur manque de places de parking, il y a deux grands parkings à proximité. Mais bon, peut être que je n'ai pas compris le cours de l'Histoire et peut être qu'on va bientôt mettre des voitures sur le parvis de Notre-Dame de Paris aussi.

La France nostalgique de sa monarchie?

Quelque chose m'a frappé hier. Tous nos présidents de la République se sont vus affublés du titre de monarque. Plus généralement par l'opposition ceci dit. En ce sens, traiter Sarkozy d'autocrate monarchique n'est pas vraiment une nouveauté. Il semble que ce soit devenu une tradition depuis de Gaulle qui se fait souvent carcicaturer en monarque de droit divin, ne parlons pas de Giscard et de son petit catogan. A noter que ces représentations en Louis XV ont fait très mal à son image en 1981. Sarkozy lui est souvent representé en Napoléon en raison de sa taille sans doute, mais il faut noter que Louis XIV qui servait de modèle pour de Gaulle avait la même taille que Napoléon. Seul Mitterrand semble avoir échappé à la caricature monarchique, mais les critiques n'ont pas moins été réelles, le Monde allant jusqu'à titrer pour son enterrement "le Roi est mort, vivre le Roi" et l'Histoire "L'enterrement du Prince".



Nicolas Ier succède donc à Jacques Ier qui lui même succédait à François Ier (bizarrement jamais nommé François III comme l'aurait voulu la logique) et ainsi de suite. Mais qu'est ce qu'on a en France à royaliser nos présidents? Est ce un manque? L'opposition critique en général le style monarchique du président en place pour finalement faire de même quand elle accède au pouvoir. Je n'ai pas d'idée d'autres exemples similaires dans d'autres pays, mais je cherche. Le seul exemple qui me vienne à l'esprit est Vladimir Poutine, mais cette comparaison avec les tsar n'a lieu qu'hors de Russie.

vendredi 14 décembre 2007

Nous n'avons pas les mêmes valeurs

L'Office des statistiques du Grand-duché de Luxembourg, le STATEC vient de révéler les prévisions économiques pour 2008 et nous parle d'un "retournement conjoncturel" et d'un "assombrissement". Mais que se passe t'il au juste? Un krach financier? Une nuée de sauterelles? Une déclaration de guerre avec la Belgique?



Non, non, rien de tout celà. L'inquiétude vient du fait que les "perspectives sont assombries" par une croissance estimée 5% pour 2007. C'est terriblement mauvais par rapport à 2007 ou le pays culminait à 6%. Ce chiffre de croissance désastreux est cependant compensé par une baisse de 0.1% du chômage. C'est vrai qu'avec 4,4% de chômeurs, le pays est au bord de la banqueroute.

De plus la société Clearstream a quitté Luxembourg, mais qu'on se rassure, ses employés n'auront guère de problème à retrouver un emploi car dans la finance luxembourgeoise, on embauche.

Dans tous les cas, si la situation du Luxembourg est jugée avec tant d'inquiétude, que ne faut il penser de la situation française, qui peine à atteindre son premier pourcent de croissance?

jeudi 13 décembre 2007

Lisbonne, une seconde chance?

Aujourd'hui se joue à Lisbonne le futur de l' Union européenne, le futur d'une idée qui risque bientôt de ne plus en être une si chaque Etat continue à s'entredéchirer pour obtenir toujours plus. Mais là n'est pas la question. Qu'apporterait en somme ce "Traité de Lisbonne", cette Constitution européenne échapée in-extremis d'une mort tragique. Bien sûr, elle a subi une cure d'amaigrissement et une séance lourde de lifting, mais les avancées sont là. Quelles sont elles?



En premier lieu, des termes obsolètes tels que "Ecu" disparaissent au profis d' "Euro", de même pour le "marché commun" qui devient le "marché unique".

Ensuite, les réglements, directives ou décisions votées par le Parlement européen sont désormais nommés "actes législatifs", ce qui devrait éviter à la France de dénoncer la méchante Commission, qui elle se chargera des "Actes d'exécution". On distingue bien qui est est l'exécutif et qui est le législatif dans l'affaire.

Le Traité peut être révisé, et plusieurs modalités nouvelles et moins lourdes le permettent. Une grande nouveauté est l'élection du Président de la Commission par le Parlement européen. Il ne s'agit plus d'une simple approbation du candidat voulu par les Etats membres.

Le Président du Conseil européen est quand à lui élu pour 2 ans, ce qui rend plus stable une présidence qui actuellement change tous les 6 mois, présidée à tour de rôle par chaque Etat membre. De même, le Haut Représentant pour les Affaires étrangères présidera le Conseil des Affaires étrangères, ce qui est quand même plus logique.

Enfin, le changement majeur est la possibilité d'initiative citoyenne. Tout citoyen européen peut "inviter" la Commission européenne à soumettre une "proposition appropriée", qui peut alors déboucher sur un acte législatif européen. L'initative citoyenne requiert l'approbation d'un million de citoyens européens, ce qui est très faible en regard de la population de l'UE-27 (environ 500 millions d'habitants).