mardi 12 août 2008

Des chardons lorrains en Bourgogne

Armé de mes chaussures de marche qui ont parcouru les contrées d'Ecosse, la France et la Lorraine, je vaquais tranquillement sur les terres de Bourgogne quand mon regard s'est posé au bord d'un maigre chenal sur des chardons, espèce lorraine par excellence.

Or s'il est assez rare de le trouver en nos contrées, l'espèce semble se plaire en Bourgogne au point d'être bien belle et épanouie.

Respectant à la lettre la devise lorraine "ne toques mi je poins" je ne touchais pas le chardon mais chargeais mon appareil photo de le saisir.

J'ai pu entre autre voir que la fonction "macro" n'est pas mal du tout et permet de faire des photos assez sympa.

Bon oui c'est un chardon mais il est quand même beau alors il mérite sa photo....

dimanche 10 août 2008

Passage à Autun

La ville d'Autun s'aperçoit du haut du Mont Beuvray de part la silhouette de sa cathédrale mais de près cette dernière est encore plus impressionnante.

Le quartier tout autour est déjà très joli mais ce n'est rien à côté de la cathédrale qui est à proprement parler magnifique. Le roman et le gothique s'y marient harmonieusement pour donner un très bel ensemble.

Bien sûr l'édifice est imphotographiable tant il est grand. Je me suis donc contenté de vues de côtés plus où moins réussies. Mais elles permettent de voir la flèche et le toit constitués de carreaux multicolores. Je n'ai pas réussi à déterminer en quelle matière elles sont. Peut être en céramique.

Les piliers roman de l'intérieur sont aussi un des grands plaisirs de l'édifice. Le problème principal est que l'édifice est roman donc sombre à l'intérieur et que la photo n'est donc pas géniale sans lumière directe. Mais c'est avant tout un plaisir pour les yeux.

L'édifice possède également un très beau tympan roman. Il est juste dommage qu'il n'y ai pas plus de place devant la cathédrale mais les bâtiments en face sont suffisamment jolis pour ne pas qu'on se désespère sur leur présence.

Je fus cependant assez surpris d'apprendre que la ville d'Autun ne comptait que 15 000 habitants environ. Elle semble malgré tout assez étendue. Le volume de la cathédrale et de l'amphithéâtre n'est cependant pas une indication il est vrai.

lundi 21 juillet 2008

Sous le soleil de Sceaux

De Paris à Sceaux le chemin est court mais suffisamment important pour y trouver du lichen. Je sais que tout à chacun se passionne pour la survie du lichen. Mais ce dernier ne peut vivre dans les atmosphères polluées. Il est donc absent de Paris mais présent à Sceaux.

Assez récent finalement par rapport au reste du parc le château de Sceaux est pourtant tout ce qu'il y a de plus charmant. Sans grand rapport pourtant il me fait un peu penser à un mélange hybride entre Moulinsart et Vaux le Vicomte bien qu'il soit en briques et pierre.

Le parc est immense et sans fêtes somptueuses on voit mal l'intérêt d'une telle superficie et surtout d'un canal aussi grand. Au moins il ne doit pas y manquer de poisson. Mais quelle meurtrissure pour les élégantes du XVIIIème siècle de devoir parcourir toute cette distance sur leurs frêles chevilles et sous leurs lourdes robes. Sans bien sûr oublier l'ombrelle pour l'été.

Mais le parc est grand et beau et c'est là tout ce qu'on lui demande. La vue est agréable. Les fleurs colorées forment de jolis bosquets et la fraicheur du vert rend ce parc tout ce qu'il y a de plus accueillant.

vendredi 18 juillet 2008

C'était au temps où Bruxelles bruxellais


C'est toujours avec émotion que je pose le pied dans la capitale de l'Europe. Et une fois n'est pas coutume ce fut le cas. J'ai toujours autant de mal avec le métro bruxellois, mais n'étant pas un habitué du métro je commence toujours un peu par me perdre, la Gare du Midi n'étant pas l'endroit idéal pour se repérer quand on est perdu. Mais je me suis vu accueillir par une affiche de Paris Match avec notre couple star: Nicolas Sarkozy et Carla Bruni. La radio quant à elle parlait outre des problèmes actuels de la Belgique, des problèmes des sans-papiers en Belgique. Au moins je me suis pas senti dépaysé.

Arrivé à Arts-Lois à la limite entre les quartiers européens et le vieux Bruxelles je me décide pour la vieille ville et son charme si particulier. La ville a cette particularité d'avoir une ville ancienne à proprement parler unique. J'adore les vieilles maisons bruxelloises qu'elles soient en briques rouges ou en pierre blanche. Je n'ai retrouvé ce charme nul part ailleurs. Ça fait à la fois très style 1900 et en même temps très flamand. Et puis la Grand Place est à elle seule un chef d'œuvre. Enfin, était un chef d'œuvre car avec la rénovation des façades, ça ne peut que s'améliorer. Je ne parle même pas de la splendeur inégalée de l'Hôtel de Ville mais de l'ensemble.

Et puis Bruxelles a ce dédale de petites ruelles fort charmantes qui sont agrémentés de petits magasins qui donnent une atmosphère particulière à la ville. Il a bien fallu un moment que je croise Manneken, mais sa présence est signalée de loin par une horde de touriste groupée de manière improbable. N'oublions pas les magasins de BDs où j'ai pu trouver des trésors épuisés en France et j'en suis encore tout guilleret. Parfois cependant des façades laissent à désirer et mériteraient un ravalement et je ne vois pas ce que Brel chantait sur la place de Broukère que je trouve finalement assez commune. En somme comme toute ville, Bruxelles a des ratés architecturaux, mais pour conclure sur une autre chanson, pas de Brel celle-ci, "Bruxelles et un joyau" et c'est déjà suffisant n'est ce pas...

samedi 5 avril 2008

A Metz, la fin d'une époque

Par Emeric, le 16/03/2008

Hier dans les rues de Metz je n'ai entendu personne en parler, ni sur le marché, ni ailleurs. C'est pourtant un évènement historique, un mini séisme qui vient d'avoir lieu dans notre cité trimillénaire. Dominique Gros (PS) vient en effet d'être élu maire de Metz avec 48% des voix. Ce n'est même pas un score contestable. Il a quasiment la majorité absolue et 20 points de plus que le maire sortant Jean-Marie Rausch (DVD). Après 35 ans de mandat, celui-ci va donc - enfin - s'effacer.

Metz (Moselle)
On avait assisté la semaine dernière à un feuilleton tragi-comique entre la droite messine. Le MoDem s'était allié à la liste UMP de Marie-Jo Zimmermann qui du coup avait perdu l'investiture UMP. Le maire sortant avait donc reçu avec indifférence cette investiture, signifiant assez ouvertement qu'il s'en contrefichait. C'est un echec cuisant pour le maire sortant qui a certes beaucoup fait pour Metz au cours de ses six mandats, mais qui ne semblait pas en mesure d'incarner pour les Messins l'avenir.

La gauche a donc ravi la mairie à la droite, pari inouï reussi pour la première fois depuis... 1848. Des militants avaient douté de la viabilité de cette liste, d'autres de sa capacité à gagner mais beaucoup y ont cru et c'est à eux qu'il faut donner raison ce soir. La mission semblait impossible, mais comme dans le film du même nom, le héros a réussi son pari. Dominique Gros est maire de Metz.

Bienvenue chez les Ch'tis: un chti film qu'il est bien à voir

Bienvenue chez les Ch'tis a une fraicheur que peu de films ont. L'histoire commence dans le chud... pardon, le Sud, cet endroit aride et désertique ou les gens se baladent nus tant il fait chaud. Philippe Abrams (Kad Merad), directeur de la Poste de Salon-de-Provence est muté suite à une fraude dans le Nord, cette étendue glacée ou il fait tout juste 1°C en été, mais où les températures tombent facilement à -40. C'est le Nord!

Dany Boon et Kad Merad
Dany Boon et Kad Merad
DR

Equipé de sa doudoune, il s'en va donc prendre ses nouvelles fonctions, acceuilli par une pluie diluvienne et tombe sur Antoine (Dany Boon) qui lui fait découvrir le langage particulier du pays, le "cheutimi". La mère de Philippe (Line Renaud) est elle aussi tout un monument. Philippe Abrams se croit tombé chez les fous, mais l'accueil chalereux des gens du Nord fait rapidement tomber ses préjugés, mais pas ceux de son épouse qui a choisi de rester dans le Sud. Elle vient finalement rejoindre son mari dans le Nord pour partager sa douleur, et c'est la que tout se complique.... pour notre plus grand plaisir.

Entres clichés assumés et franche rigolade, on ne s'ennuie pas une seule minute. C'est un hymne au Nord et à ses traditions qui met à mal les clichés. Il fait beau dans le Nord, les gens sont heureux, il y a de la joie de vivre. On a limite envie d'aller partager l'ambiance et les matches du RC Lens. Et une fois qu'on s'est fait aux moeurs locales, on ne veux pas quitter l'ambiance de ce film qui doit cependant se finir.

En un mot, un film qui fera rire petits et grands, nordistes et sudistes, Lorrains et Bretons... bref, tout le monde.

dimanche 27 janvier 2008

Amnéville, mais qu'y faire avec le maire?

Qui ne connait pas Amnéville-les-Thermes? Il y a bien sûr le plus beau zoo d'Europe (si ce n'est du monde...), son Casino que Las Vegas n'arrive même pas à égaler, il y a la piscine olympique la plus sublime de Lorraine (auquel on a retiré le titre d'olympique parce que justement il lui manque quelques centimètres), sa patinoire, son complexe cinématographique, son IMAX, son centre thermal, ses musées divers et variés, ses bois, sa piste de ski, ses hôtels de standing, sa brasserie, son golf, sa salle de bowling, son McDo, sonThermapolis, ses thermes de Pompéi, la liste est longue. Mais la ville possède aussi un spécimen rare de dinosaure: son maire le docteur Jean Kiffer (DVD) au pouvoir depuis 1965.

Jean Kiffer|AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Jean Kiffer
AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN


La ville a failli s'appeler Pétainville
Cette ville thermale de 9 500 âmes environs aurait dû se nommer Pétainville, après décision du Conseil Municipal en 1919, mais ce fut Améville. Son maire, a réussi l'exploit de transformer sa ville sidérurgique en une cité thermale et de loisirs,et pour ça, les Amnévillois lui vouent une reconnaissance éternelle.Une reconnaissance telle qu'on voit mal qui pourrait le battre lors des prochaines élections. Alors oui, le maire a un côté dictatorial qui dérange certains, mais il a tellement fait pour la ville - enfin, pour le Centre Thermal en haut de la colline - qu'on peut bien lui pardonner ces petits excès. Pardonnons lui aussi ses procès divers et variés payés avec l'argent de la commune pour attaquer les villes des alentours ainsi que les journalistes qui osaient dire du mal de lui.

Un score à la Saddam Hussein?
Chaque bulletin municipal est un journal à la gloire du maire, accompagné de mots grandiloquents rappelant presque Staline. Sous la pression populaire, le maire a ainsi dû débaptiser la piscine Jean Kiffer, mais il est déjà certain qu'elle retrouvera ce nom à sa mort. Quoiqu'il en soit, si l'avenue Jean Kiffer n'existe pas encore à Amnéville, le maire a un boulevard devant lui pour sa réélection, qu'il devrait gagner haut la main, avec un score à faire pâlir d'envie Saddam Hussein. Cette année encore nous devrons donc entendre les sirènes de la ville sonner sa victoire.

A Metz, Papy fait de la résistance

En 2001, Jean-Marie Rausch nous avait juré ses grands dieux que ce serait son dernier mandat, et bien finalement non, il se sent frais comme un gardon et se voit encore avec la santé d'un jeune cabri.

78 ans et toutes ses dents
Du haut de ses 78 ans, et après 36 ans comme Maire de Metz il fait plutôt office de statue indéboulonable. L'oeil méfiant, la lèvre lourdre, le Président de la Communauté d'Agglomération de Metz Métropole - ça tombe bien c'est lui aussi - n'est pas prêt de passer la main. Il a pourtant eu une carrière bien remplie, ayant exercé à peu près tous les mandats qu'un homme politique peut exercer sous la Vème République, sauf député peut-être, mais c'est qu'il a préféré le Sénat, on y reste plus longtemps car le mandat est de 9 ans (faut il y voir un signe?).

Place aux jeunes!
Jean-Marie Pelt, un de ses anciens adjoints déplore cet acharnement, alors qu'il pourrait "sortir par la grande porte". Selon lui, Jean-Marie Rausch aurait peur de laisser la place aux jeunes, craignant qu'on ne puisse pas faire aussi bien que lui. Il faut également reconnaitre que la majorité de ses opposants - Marie Jo Zimmerman (UMP) exceptée - ont été ses adjoints, ce qui ne fait pas non plus figure de nouveauté. Mais une fois de plus, Jean-Marie Rausch jure ses grands Dieux qu'on ne l'y reprendra plus et qu'il se retirera après la construction de Centre Pompidou. En 2009 donc? Ce serait plutôt en 2010, le temps qu'il prépare ses valises... Mais comme il aura 80 ans, ça prendra peut-être un peu de temps, parce que c'est long à faire une valise quand on est âgé.

Une équipe "rajeunie" d'après le maire
Metz est un peu lasse de son maire qui n'est pas mauvais dans le fond, mais qui rend la vie politique messine un peu terne. Cela explique sans doute les 53% d'absentions aux dernières élections - chiffre le plus élevé de France. La droite se demène donc pour ravir cette place si désirée de maire de Metz. Mais avec trois listes: l'UMP avec Marie Jo Zimmerman, le MoDem avec Nathalie Griesbeck et la liste du maire DVD sortant, cette division risque plutôt de faire le jeu de la gauche, unie autour de Dominique Gros (PS). Jean-Marie Rausch espère cependant convaincre ses électeurs avec "une équipe rajeunie" (mais pas lui) et des transfuges du PS.

jeudi 10 janvier 2008

Moment nostalgie: le Kibble Palace à Glasgow

Ce bâtiment est quand même magnifique. Je crois qu'il n'y a rien à ajouter.

jeudi 3 janvier 2008

Les feux d'artifice, c'est mal

Emerveillés depuis votre plus tendre enfance par la belle bleue, la belle rouge ou la belle multicolore - les feux d'artifices ont fait des progrès - vous ne lesinez pas votre plaisir à contempler l'embrasement ephémèpre du ciel. Bien sûr, vous avez aussi un peu de peine pour votre chien que le bruit des pétards traumatise, mais bon, il faut juste le rassurer.

Mais votre joie est honteuse, oui, sachez le bien, aimer les feux d'artifices c'est mal. Ce n'est pas moi qui le dit. En Allemagne, les 10 000 tonnes utilisées ont dégagé quelques 2 300 tonnes de CO2, ce qui equivaudrait à 550 vols Munich-New York. A celà ne s'ajoute pas les coûts en dioxyde de carbone de l'acheminement de ces feux depuis la Chine, d'où ils sont importés dans 80% des cas. Le 1er janvier est donc le jour le jour de l'année qui concentre le plus grand nombre de particules toxiques, jusqu'à 4 000 microgrammes par mètre cube contre 30 ou 40 en général.

Les chiffres sont certes consternants, mais que faut il faire? Ne plus feter Nouvel An, ne plus fêter le 14 juillet? Ne parlons même pas de Bonfire Night au Royaume-Uni qui doit battre tous les records. Et puis, j'ai du mal à imaginer un 14 juillet sans feux d'artifices. En viendra on à ne faire des feux d'artifices que dans les capitales? Et qui ne dit pas qu'on arrivera un jour à produire des feux d'artifices moins polluants? On arrive bien le faire pour les voitures après tout.