dimanche 19 août 2007

Qui connait Exbrayat?

Devant l'étendue de ses romans policiers qui est réédité chaque année, telle est la question. N'est il pas malheureux de devoir chercher des tomes d'occasion chez des libraires perdus dans les petits villages de province. Même Agatha Christie n'a pas atteint cet état de desinterêt de la population pour ses romans. Peu de gens savent en effet qui est Charles Exbrayat, et moi même, avant ce jour de 2001, je ne savais pas. C'est en fouillant dans les livres de mon grand-père que j'ai découvert La Belle Véronaise. Après m'être demandé: mais c'est quoi ce truc bizarre, j'ai compris que c'était du roman policier humoristique et je suis tombé sous le charme.

Mon personnage préféré reste cependant Imogène McCarthery, "l'amazone à la chevelure de feu et d'un patriotisme exacerbé qui met à genoux les Anglais les plus coriaces (ses ennemis jurés) et, surtout, le sergent McClostaugh, coupable d'être né dans les Borders (et non dans les Highlands...)." Personnage haut en couleur, elle met sens dessus-dessous la petite ville de Callander, dans les Trossachs, tout en aidant à sa manière à la resolution d'enquêtes policières (c'est un roman policier quand même).

Bien sûr, Exbrayat fait parfois quelques erreurs sur l'histoire écossaise, mais on lui pardonne volontiers, parce que c'est drôle, que c'est plaisant et que c'est bien tout simplement! Certains me diront que ce n'est pas de la "grande littérature". Et alors? La grande littérature sert à dégouter les collégiens de lire et fait passer le livre pour un objet maudit, ou tout du moins chiant. Et puis, "les grands ne sont grands que parce que nous sommes à genoux! Levons nous!" Oups, je crois que je me suis trompé de référence, mais vous comprenez ce que je veux dire.

jeudi 16 août 2007

J'ai testé pour vous le travail transfrontalier


Depuis aujourd'hui, je travaille officiellement à Luxembourg, dans un bâtiment situé exactement entre la Cour de Justice des Communautés européennes et la Deustche Bank. Mes fenêtres pleines de plantes qui n'ont pas du être arosées depuis l'été dernier ont une vue plongeante sur les bureaux d'en face, me donnant l'impression d'être dans un gigantesque aquarium.

Je connaissais le clavier Azerty, j'ai eu à me battre avec le Qwerty. Mais aucun de ces deux claviers n'a jamais égalé le degrès de technicité du clavier luxembourgeois qui est tout simplement un mélange hybride entre le Qwerty et l'Azerty tout en arborant à certains endroit des lettres germaniques assez étranges. Ma première action de la journée sur mon ordinateur a cependant été d'installer Firefox, parce que c'est quand même mieux qu'Internet Explorer. Puis, on m'a donné un beau dossier intitulé "l'économie luxembourgeoise", qui finalement n'a pas servi à grand chose, étant donné qu'il datait de 2001 et que j'ai rapidement demandé des données plus récentes. Ces chiffres de l'âge de pierre donnaient en effet une croissance de 0,5% pour le Luxembourg.

Mais travailler là bas c'est aussi devoir passer 4 fois par jour devant le portrait du Grand-Duc Henri, et trois fois devant sa statue. Il faut aussi admirer l'extrême générosité de l'employeur qui offre thé, bouteilles d'eau, café et jus d'orange à volonté. Même le journal est à la généreuse disposition des employés. Son seul défaut: il est en allemand, avec quelques encarts en luxembourgeois. Lorsque les collègues se mettent à parler luxembourgeois, la partie est perdue d'avance. Ca ne ressemble à rien, même pas à de l'allemand. Mais j'ai demandé à suivre des cours de luxembourgeois, rien que pour comprendre ce que me raconte le chauffeur de bus. Néanmoins, je retire de cette journée une énorme satisfaction; je sais dire bonjour en luxembourgois.

Et après cette journée découverte, passer une heure dans les transports en commun pour rentrer en France. Heureusement, il y avait Aviva (le livre de Christine Arnothy, pas la compagnie d'assurance).

jeudi 9 août 2007

Lëtzebuerg (avec l'accent, s'il vous plait...)

Luxembourg; vallée de la Pétruse! Capitale du Grand-Duché de Luxembourg (je n'ose même pas imaginer la taille d'un duché tout court). A titre de comparaison, un duché tout-court fait en moyenne quatre fois la taille du Grand-Duché. Peut être s'agit il d'une erreur de traduction du luxembourgeois au français (langue officielle du pays faut il le rappeler).

Le passage de la France aux Luxembourg est cependant plus dépaysant qu'un passage de la France à l'Angleterre tant le contraste est saisissant. Si la France se caractérise par le bord des rails taqués, jonchés d'immondices et d'herbe grimpantes, rien de cela au Luxembourg. Les maisons luxembourgeoises ont toutes des jardins bien entretenus et des façades pimpantes, mais ce n'est pas le cas en France. Ne parlons pas de l'absence de chewing-gums sur les trottoirs luxembourgeois ou du luxe ostentatoire des quais de gare (en pavé de granite).

Pourtant, on ne peux pas dire que c'est parce que la jeunesse défavorisé du Luxembourg va travailler dans les banques du pays, puisque ce sont les Français qui y sont. Qu'est ce qui explique alors une telle différence? Comment même peut ont expliquer qu'un pays qui a une TVA ridicule, des impôts faibles puissent dépenser autant pour ses villes, sa population et ses réseaux de transport?

Et les Luxembourgeois fatigués de leur journée peuvent même aller se détendre au Night Club Chez-Nous, situés à deux pas du siège d'Arcelor (ci-contre) et près de la gare.... mais c'est dommage parce que le dernier train est à 10h30... Le système de bus s'il semble assez perfectionné n'en est cependant pas moins cher: 1,50 euros le ticket, à côté le ticket de Métro parisien parait limite bon-marché. Si la Gare est petite... quel luxe. A croire que le but inavoué est d'impressionner le travailleur frontalier français. Mais pour arriver à cette fin, il fallait éviter de mettre dans les librairies les photos de la famille grand-ducale. On dirait en effet que les enfants (les petits-princes? les petits-ducaux? les unterduc?) ont été échangés au berceau avec les enfants du parrain de la mafia sicilienne. Mais peut être qu'ils ne sont pas encore au courant que la gomina n'est plus à la mode.

dimanche 5 août 2007

De retour de Cornouaille

Après quatre heures passées dans un train à voir défiler les paysages de l'Ile de France, du Pays de la Loire et de la Bretagne, l'arrivée à Quimper fait figure d'évènement salutaire. Les abords de la gare ne présentent pas d'intérêt remarquable, si ce n'est que c'est une jolie gare, et plus on pousse vers le centre plus la richesse de la ville se révèle devant les yeux ébahis du visiteur.

J'avais gardé de ma dernière visite à Quimper le souvenir flou d'une cathédrale d'une blancheur incomparable à l'intérieur, et surtout, une atmosphère de maisons à colombages à perte de vue. Quimper, c'est tout ça, c'est vrai, mais j'en avais oublié les flèches impressionnantes de la cathédrale, le sympathique parc situé à côté, et surtout ces deux petites rivières qui donnent un charme si particulier à la ville. En particulier l'Odet parcouru de multiples ponts fleuris.

C'était cependant une très mauvaise idée de visiter Quimper ce jour puisqu'il s'agissait du jour de la grande braderie. Je me suis donc perdu entre les odeurs de saucisses grillées et les bibelots pseudo-africains, cherchant désespérément à sortir de cette foule dense. Je vis alors une petite épicerie comme un refuge salutaire, qui me permis de reprendre des forces avant d'entrer dans la cathédrale.

L'intérieur est moins blanc qu'il n'y a quatre mais tout de même impressionnant de propreté! Il est cependant à déplorer les enfants qui courent et hurlent entre les travées et qui prennent la cathédrale pour une cour de récréation. J'ai finalement terminé mon expédition par un passage dans l'une des librairies de Quimper, pour m'acheter un livre de Barjavel, passage en Bretagne oblige. En effet, à chaque retour de Bretagne en TGV, je me suis vu lire un livre de cet auteur et je n'avais pas envie de rompre cette tradition lustrale. Mais pour quatre heures de train, longue durée il faut l'avouer, les gens semblent conscient qu'un livre ne vous suffira pas et se mettent à vous parler spontanément. Je ne sais si c'est la Bretagne qui en est la cause, mais c'est bien sympathique en tous cas!